dimanche 28 mars 2021

Trou de Nistos

 

Sortie WE 20/21 mars - Trou de Nistos  Hay deth Disna

Participants : Franck B. (plongeur), Jean Noël R., Sylvain S.,Gustave A., Pascal T., Agnes B., Ludovic D., Eric M, Bernard T.

 Objectifs : Plonger le siphon, faire une coloration de la rivière et déséquiper la cavité.

Il a neigé toute la journée de vendredi et nous avons décidé de remettre la plongée à dimanche initialement prévue le samedi.  Ce trou a été exploré par Jean Noël et Michel B il y a plusieurs années avec un arrêt sur siphon à -150. La cavité est équipée depuis 2 ans. Pascal, Ludovic et Agnès arrivent la veille et posent des fluocapteurs dans une résurgence à 1Km de l'aval du trou ainsi que 2 autres en amont . Nous avons passé la nuit dans la maison d'enfance de Jean Noel, petite maison tres confortable et  imprégnée d'une forte histoire locale avec sa machinerie encore visible d'un moulin à eau. RDV le dimanche à 9H15 à Nistos Bas. Hervé, le propriétaire de la ferme, qu'il faut traverser pour se rendre au bord du trou, connaît bien Jean Noel qui est un enfant du pays, et nous propose de monter le materiel dans ma benne de son tracteur, vu que le terrain (inclinaison à plus 18%) et bien humide et que le 4x4 glisse. De toute manière l'entrée n'est qu'à 10 mn de la ferme. La neige dans la combe d'entrée est en train de fondre. A part les 3 premières verticales qui sont sous l'eau (témoigne la calcite sur les cordes), nous sommes hors cru. 1H30 de descente, tout le groupe regarde Franck se préparer minutieusement. En effet, personne ne peut dire ce qu'il l'attend et combien de temps il restera absent sous l'eau. On se donne 2H30 max.en voici son récit : 

"Plongée du siphon aval avec 2x6 litres en latéral. Le niveau d'eau est plutôt haut. A notre arrivée, l'eau est encore très claire, et laisse deviner un fond vers -4, au milieu des concrétions de calcite. Le conduit semble tourner vers la gauche, mais je ne peux pas aller voir sans risquer de troubler l'eau. Le temps de s'équiper et de revenir au siphon, l'eau s'est bien troublée, sans doute dû à l'eau boueuse qui arrive de l'actif par où nous sommes descendus. Je descends donc dans la touille, et trouve un conduit étroit qui continue. les parois sont couvertes de petits choux-fleurs, une étroitesse ponctuelle, et j'arrive au bout d'un vingtaine de mètres à un point bas, à -12,5 m de profondeur. Le conduit remonte légèrement mais devient trop étroit avec cette configuration (je ne pense pas que ça passerait avec des 4 litres). Demi-tour au bout de 25 ou 26 mètres, retour dans la touille complète et donc sans topo".

Dès que possible la fluo est vidée dans la rivière laissant l'eau plus verte que  verte. Plus qu' espérer un résultat. La remontée se fait sans histoire, juste quelques passages étroits remontants mal évalués à la descente et qui surprennent ( on sent la prise de poids du COVID avec ces longues journées à s'imaginer faire de la spéléo). Puis c'est le final dans les 6 derniers mètres. Mon descendre s'enfonce dans la boue et me garde en arrière du passage étroit. Comme tous, ou presque je pousse et je finis par sortir bien "dégueulasse" car pas d'autres mots. C'était bien un des souvenirs que m'avait laissée ce trou il y a 2 ans. Pas vrai Eric ?! Nous prenons le café à la ferme chez Herve ,il est alors 16H30. Vu le temps qu'il reste, et le couvre-feu à 19H00,  nous décidons de rentrer et nous arriverons à 19H05 à Blagnac Un premier fluocapteur est récupéré le lendemain par Jean Noël, 2 autres seront récupérés une semaine plus tard et le dernier, 3 semaines après. Malheureusement, Jean Noël étant "cas contact" n'a toujours pas pu nous faire passer le premier fluocapteur de la série...