dimanche 4 juillet 2021

Gouffre du Pic d'Areng – Ferrère (65) - Êpisode 10

Samedi 26 juin 2021 au dimanche 27 juin 2021

Participants : Gustave A., Jean-Noël R., Sylvain Z.









L’objectif du week-end est de travailler au fond du méandre terminal. À cet effet, nous partons peu après 5h du matin de Loures-Barousse afin d’être opérationnel plus tôt au fond du gouffre. Cet horaire matinal nous permet de faire la marche d’approche à la fraîche en cette période estivale et d’entamer la descente dans le gouffre peu après 8h. On atteint le bivouac vers 10h et prépare les points de fixation du hamac de Jean-Noël qui a un peu d’appréhension pour sa première nuit sous terre. Il y a peu de place pour permettre le bivouac de 3 personnes dans cette galerie étroite et déclive, un peu boueuse (notamment les banquettes) et parcourue par un filet d’eau, sans oublier le courant d’air. Ça fera toutefois l’affaire. Après une petite restauration, on se dirige vers le terminus où nous opérons jusqu’à plus de 22h30. Au début, le courant d’air est très faible et alternant puis rapidement il se met à aspirer jusqu’au début de la soirée pour au final souffler. Ce courant d’air parfois bien fort nous glace pendant que l’un ou deux d’entre nous restent inactifs. Il fait environ 5°C dans le méandre. Le méandre bien étroit semble désormais fort sinueux avec des banquettes bien marquées et l’on aperçoit l’eau le parcourir en son fond. Il présente une hauteur totale de près d’une dizaine de mètres. Il est temps pour nous de retourner au bivouac et d’essayer de respecter les horaires prévisionnels établis par Gustave. Après un apprécié repas chaud, nous nous installons dans les hamacs pour la nuit bercés par les sonorités de l’écoulement du ruisselet qui a changé de débit du fait d’un orage en surface en fin de soirée. Les craintes de Jean-Noël liées à une nuit en bivouac (froid, humidité, sommeil en hamac, brame de l’Arengnosaure) sont désormais volatilisés après une nuit d’un certain sommeil. C’est plutôt en forme et quand même assez chargés que nous remontons vers la surface. Au cours de la montée, la sangle du bloqueur de pied de Gustave rompt. Nous sortons du gouffre à 14h30 sous un soleil éblouissant au-dessus de la traditionnelle mer de nuage.