L'honneur est sauf, on a trouvé.
Participants : Jean-Marc, Michel, Jeff, Didier, Thierry, Pascal, Cathy, Agnès
Nous partons vendredi soir à 16h00 de Blagnac pour être avant le couvre-feu au petit gîte douillet de St Pons.
La
cheminée allumée à notre arrivée réchauffe déjà la pièce humide de
cette ancienne maison. Nous avons donc largement le temps pour la
préparation du repas composé de grillades et légumes et de .. l'apéro
bien entendu. J'ai fait les courses pour les 2 repas du soir et ça fera
3,2 euros par repas et par personne EZATEMENT. Nous comptons les
bouteilles de vins et Thierry qui n'arrive que le lendemain soir,
ajoutera à notre "cave" 5 bouteilles supplémentaires. La dégustation
s'annonce longue et riche en goût.
Les objectifs pour les 2
petites cavités choisies près du gîte seront de trouver dans chacune
d'elles une grande salle que nous n'avions pas eu le temps de chercher
lors des dernières fois.
Grotte de la Trayolle : après 5 mn en
voiture, 15 mn de marche d'approche raide, nous pénétrons dans le
porche d'entrée. Je laisse la gourde que j'ai en plus, sur le passage,
en disant de ne pas la faire tomber. Le téléphone arabe passe bien sous
terre. Cathy entend, attention, ne faites pas tomber vos gourdes en
pensant à la sienne dans son sac et Jeff, la ramasse pour la porter
toute la journée en pensant que je l'avais faite tomber...
et hop, un kg de plus dans le sac.
Nous passons par un autre
accès que le traditionnel où se trouvent les sépultures avec les crânes
humains pour tomber directement dans l'aval au bout du lac (sec cette
fois), Cathy ayant fait des cauchemars sur ce sujet toute la nuit pour
rien.
Nous remontons le plan incliné au bout du bief pour
emprunter une galerie évidente entrecoupée de petits ressauts à équiper.
Après le puits qu'il ne faut pas descendre mais enjamber par la droite ,
c'est à cet endroit précis que nous commençons à chercher. On cherche
... Nous sommes sous des blocs et sur de la calcite. On cherche à passer
des passages étroits mais vers le haut, car la salle est au-dessus
d'après la topo. Je descends le long d'une courte coulée et je vois un
trou avec 4 m dessous et .. une flèche qui indique vers le bas. C'est
par là. Donc avant de monter vers cette grande salle, il fallait
descendre. C'est évident. On cherche, on se plie et se déplie en suivant
des traces qui tournent en rond. Puis Pascal trouve un bout de fil
d'explosif rose qu'il prend pour une mini balise et découvre la
chatière qui donne accès à la suite. L'équipe qui a agrandi le passage
n'a pas été tres gourmande, ce qui me fait baptiser l'endroit
"l'étroiture de l'équipe des lombrics" (voir le schéma sur le blog).
Après une escalade à la c.. de 3m, nous trouvons des traces qui mènent
d'une façon évidente en haut d'une coulée verticale.. dont la sortie est
bloquée par un court passage étroit. Pascal dit qu'il voit un kern,
mais trop étroit pour passer. Alors on cherche, on se plie et se déplie,
on remonte une rampe dans un joli décollement en plafond qui promet,
des traces partout, mais rien. Finalement, je vais voir le passage de
Pascal ... et je passe. Du coup tout le monde passe... sauf Jean Marc
qui craint pour son épaule. Dommage car la grande salle se trouve juste
au-dessus .. mais bien entendu après avoir remonté une escalade bien
craignosse de 5 m où Didier et Pascal posent une corde.
Un court méandre remontant sous la grande salle permet d'y déboucher. Jean Marc et son
gros kit photo se trouvent 10m plus bas...De belles draperies et autres
coulées décorent ce volume qui s'étend sur une quarantaine de mètres en
dénivelé.
De retour au gîte, on fait ripaille. Saucisse de
foie, fouet au Roquefort, radis blancs, grillades et vin rouge pour nous
caler, on goûte le vin de Thierry, il y a le choix.
Dimanche,
nous partons vers 9H00 pour la grotte de Rocheba avec le même objectif.
Trouver la salle et les concrétions bleues. Ici pas de corde. Vu que la
cavité n'est pas large, on décide de prendre que l'eau et les accus.
Didier garde son kit photo. L'entrée directe dans la rivière est trop
sélective pour trois d'entre nous, j'accompagne le reste du groupe par
les laminoirs. Au passage, pour le confort de ces messieurs, je vide les
petits gours sur lequel il faut ramper. Jeff isolé et en dernier,
capitule, alors qu'il avait franchi la veille tous les obstacles. Nous
continuons à 7. Didier franchit en premier le passage au bout de la
rivière à 3 m du sol. Ce passage se négocie en se mettant sur le côté.
Les 2 ou 3 autres passages sur la tranche qui suivent sont courts et la
galerie qui mène à la salle est plutôt confortable .. à noter un passage
délicat au-dessus de 6 m. Dans la salle, nous attaquons côté gauche par
les concrétions bleues et nous continuons à chercher un passage en
hauteur, en trou de serrure qui éviterait la galerie dite "le
purgatoire". En montant à l'extrême fond à gauche, on trouve une rampe
qui devrait mener à une sortie fermée par des planches ( trace de
brindilles et de feuilles). L'endroit est très instable.
Finalement,
on continue de chercher pendant que d'autres font des photos. De retour
au point de départ de la salle, je trouve un passage qui descend entre
les blocs. Une flèche noire indique un truc pas engageant, c'est le
départ de la galerie du purgatoire qui mène dans la partie amont de la
rivière. En prenant tout droit, on trouve tres vite la fameuse galerie
en trou de serrure qui évite les zones étroites en contrebas. L'endroit
est confortable mais les passages sont aériens. Didier fait une rapide
reconnaissance. Il faudrait encore une bonne heure pour passer tout ça
et voir le fond, sans compter le retour, donc, on ressort. Il faut
repartir de St Pons autour de 15H30 afin d'arriver à Toulouse avant que
les avions de chasse et drones nous tirent dessus.
Un beau WE
tranquille, avec des contorsions tous les 10m,
du soleil et des giboulées le dimanche. Mais bon, ces
cavités entretiennent le mythe de la spéléo étroite et humide. Bien que
peu technique sur corde, l'exploration de ces réseaux restent également
réservée à des personnes averties (nombreux passages étroits et quelques
passages en libre).
Qu'on se le dise...
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