mardi 14 janvier 2025

Mine de Las Cabesse

 

Sortie spéléo le 11/01 2025 : 
Mine de Las Cabesse à 15 km de St Girons (09) après Romanèche 
Participants : Agnès avec 14 personnes du spéléo club de L'Epia.
 

 
Nous sommes nombreux à visiter cette mine (fermée dans les années 1970) et c 'est pour cela que nous ne pourrons pas atteindre la rivière naturelle au fond vers -80 (?).
La marche d'approche de 15 mn nous mène via une piste sur des gradins avec des dolines en contrebas. Ce paysage complètement artificiel n'aide pas à reconnaître la bonne entrée. Vio, notre guide, nous conduit d'excavations en excavation jusqu'au départ de la mine. Une corde à installer pour descendre le ressaut d'entrée de 4 m, puis une seconde pour un plan incliné de 6 m et nous voila au sommet d'un P20, parfaitement rond, avec une perçage sans faute. Les travers-banc sont horizontaux et munis pour certains encore de leurs rails. Présence de nombreux tuyaux et de bennes. Certains rails butent sur des trémies, ce qui témoigne que les accès ont été  foudroyés. Entre, ces galeries, le cheminement descend très déclive (zone d'abattage), quelques maçonneries de soutènement en pierre consolident ce paysage. De belles circulations d'eau parcourent les différentes zones et devraient rejoindre une rivière souterraine en contrebas (possible traversée ?). Tout au long de notre visite, nous apercevons des coulées bleues ciel à bleu turquoise, rose, plus ou moins claires et rose tyrien. Superbe déco! Caché après un passage bas, des départs de stalactites roses ; quelques aragonites (?), de la malachite, des sulfures, des graphites, des restes de carottage et des bouts de minerais de manganèse. Notre point bas s'arrête sur un puits que nous ne descendrons pas faute de corde. Plus loin, c'est la profondeur de l'eau qui nous fait faire demi-tour. 
Dehors, le brouillard nous attend ainsi que la pluie et le vent. Il ne faisait pas chaud sous terre, mais dehors ce n'est pas mieux.
Retour au chalet de l' EPIA pour 19H30. Nous mangeons ensemble une tartiflette (temps préparation 2H00) et un apéro bière. Cette journée conviviale se termine pour le retour sur Toulouse vers 00H00. 


lundi 6 janvier 2025

Spéléo dans l'Héraut

 

Sorties spéléo du 3 au 5 janvier 2025
Participants : Michel S, Pascal T, Agnès B, et Jean de Chapertis (route du col de Cabaretou 34)
Nous arrivons le jeudi soir afin d'être frais pour partir le matin avec Jean qui nous héberge dans sa grande maison familiale. Chaque soir, Jean nous allumera un bon feu de cheminée devant lequel nous partagerons un petit apéro et le matin une bonne brioche faite maison et le café qui va avec.
Les objectifs de ces 3 jours étaient de vérifier et de commencer à ouvrir quelques passages entre le Châtaignier, la Rivière Morte et le Piège à Loup (fermé par une trappe), ainsi que du réaménagement pour sécuriser et faciliter la progression.
Vendredi 3 : TPST 7 heures
Nous allons dans le "ventre de la baleine" vérifier un passage que Jean soupçonne de communiquer avec une nouvelle galerie que nous avions ouverte quelques semaines auparavant. Après une séance de désobstruction qui ne donne pas grand chose, nous repartons vers le réseau supérieur afin de gratter au fond de la nouvelle galerie et permettre à Michel de la découvrir. Hélas, celle-ci a subi les répercussions de notre intervention dans l'étage inférieur. Nous ne resterons que peu de temps, juste le temps d'ouvrir un passage dans des concrétions pour voir plus loin. Une galerie (4 pattes) s'ouvre sur 4m et se finit dans un colmatage de calcite où l'eau s'est évacuée dans le passé par un petit trou encore visible.
Nous allons à l’extrémité de la galerie supérieure et commençons une séance de désobstruction dans une remontée verticale qui devrait sortir dans le ravin extérieur (la galerie semble être très près de la surface). Ce nouvel accès pourrait nous amener plus rapidement aux endroits stratégiques afin d'amener de gros moyens pour creuser et trouver des suites dans ce réseau. Nous rentrons après une deuxième séance de désobstruction 
Samedi 4 : TPST 7 heures
Nous repartons dans la galerie supérieure, Jean et Michel restent en arrière afin de retailler des marches dans la glaise et poser quelques barreaux pour sécuriser l'escalade de 20 m qu'il faut  équiper à chaque séance. Pascal et Agnès, continuent la désobstruction au bout de la galerie supérieure. Jean propose de ressortir pour taper au marteau dans le ravin extérieur et tenter une communication par le son. Il revient  après 3/4 d'heure sans succès.
Après une nouvelle séance de désobstruction , nous repartons vers l'escalade afin d'améliorer le passage dit "de la lucarne". Celui-ci est élargi à coup de burineur en 1 heure et nous passons maintenant pratiquement assis. Michel et ses longues jambes en sont tout particulièrement satisfaits  et peuvent enfin passer dignement cet obstacle. Retour sur le bout de la galerie pour une nouvelle séance de désobstruction et en passant au retour, nous agrandissons le passage dit "du soupirail" qui nous oblige à ramper sur 3 mètres avec nos sacs lourds.
Dimanche 4 : TPST 6 heures
Retour dans  la galerie supérieure pour Jean et Pascal, mais Michel et Agnès, équipés de talki walki , restent dans le ravin à l'extérieur en attente de communication. Après 30 mn, Jean établit le dialogue entre la galerie et le ravin extérieur, ce qui prouve que nous ne sommes pas loin les uns des autres. A l'aide de nombreux coup de marteau des deux côtés, nous repérons la position approximative où devrait ressortir la remontée verticale en cours de désobstruction. Michel et Agnès rejoignent  Pascal et Jean sous terre et en passant améliorent le "soupirail". La progression est maintenant  plus aisée grâce à nos aménagements.
Après une nouvelle séance de désobstruction dans ce boyau remontant, nous repartons dans la nouvelle galerie dont la première salle s'appelle "la salle sans suite", vu que Agnès, dans la précipitation, après avoir pu passer seule l'étroiture qui n'était pas encore assez large pour les autres, n'avait pas vu la lucarne qui donne accès au reste de la galerie. Nous commençons à gratter au burineur le remplissage dans le fond de la galerie (80 m de la salle) où le plafond et le remplissage se rejoignent, dans l'espoir de trouver la suite de ce beau volume. Cette désobstruction promet d'être longue. 
Nous devons partir tôt car Agnès, Michel et Pascal rentrent sur Toulouse le soir même.
De toute façon, dos, épaules, doigts de mains et genoux ne veulent plus suivre. Il faut faire reposer les machines.
Dehors, l'humidité nous accueille: comme ces 2 jours passés, il n'a pas fait beau. L'odeur des feuilles mortes et des mousses nous revivifie. 
A noter qu'il n'y a pas assez de différence de température entre l'intérieur et l'extérieur donc peu de courant d'air en ce moment de l'année ... mais en sortant, le trou semble aspirer, intéressant ...