Sorties spéléo du 3 au 5 janvier 2025
Participants : Michel S, Pascal T, Agnès B, et Jean de Chapertis (route du col de Cabaretou 34)
Nous
arrivons le jeudi soir afin d'être frais pour partir le matin avec Jean
qui nous héberge dans sa grande maison familiale. Chaque soir, Jean
nous allumera un bon feu de cheminée devant lequel nous partagerons un
petit apéro et le matin une bonne brioche faite maison et le café qui va
avec.
Les objectifs de ces 3
jours étaient de vérifier et de commencer à ouvrir quelques passages
entre le Châtaignier, la Rivière Morte et le Piège à Loup (fermé par une
trappe), ainsi que du réaménagement pour sécuriser et faciliter la progression.
Vendredi 3 : TPST 7 heures
Nous
allons dans le "ventre de la baleine" vérifier un passage que Jean
soupçonne de communiquer avec une nouvelle galerie que nous avions
ouverte quelques semaines auparavant. Après une séance de désobstruction
qui ne donne pas grand chose, nous repartons vers le réseau supérieur
afin de gratter au fond de la nouvelle galerie et permettre à Michel de
la découvrir. Hélas, celle-ci a subi les répercussions de notre
intervention dans l'étage inférieur. Nous ne resterons que peu de temps,
juste le temps d'ouvrir un passage dans des concrétions pour voir plus
loin. Une galerie (4 pattes) s'ouvre sur 4m et se finit dans un
colmatage de calcite où l'eau s'est évacuée dans le passé par un petit
trou encore visible.
Nous allons à l’extrémité de la galerie supérieure et commençons une séance de
désobstruction dans une remontée verticale qui devrait sortir dans le
ravin extérieur (la galerie semble être très près de la surface). Ce
nouvel accès pourrait nous amener plus rapidement aux endroits
stratégiques afin d'amener de gros moyens pour creuser et trouver des
suites dans ce réseau. Nous rentrons après une deuxième séance de
désobstruction
Samedi 4 : TPST 7 heures
Nous
repartons dans la galerie supérieure, Jean et Michel restent en arrière
afin de retailler des marches dans la glaise et poser quelques barreaux
pour sécuriser l'escalade de 20 m qu'il faut équiper à chaque séance.
Pascal et Agnès, continuent la désobstruction au bout de la galerie
supérieure. Jean propose de ressortir pour taper au marteau dans le
ravin extérieur et tenter une communication par le son. Il revient
après 3/4 d'heure sans succès.
Après
une nouvelle séance de désobstruction , nous repartons vers l'escalade
afin d'améliorer le passage dit "de la lucarne". Celui-ci est élargi à
coup de burineur en 1 heure et nous passons maintenant pratiquement
assis. Michel et ses longues jambes en sont tout particulièrement satisfaits
et peuvent enfin passer dignement cet obstacle. Retour sur le bout de
la galerie pour une nouvelle séance de désobstruction et en passant au
retour, nous agrandissons le passage dit "du soupirail" qui nous oblige à
ramper sur 3 mètres avec nos sacs lourds.
Dimanche 4 : TPST 6 heures
Retour
dans la galerie supérieure pour Jean et Pascal, mais Michel et Agnès,
équipés de talki walki , restent dans le ravin à l'extérieur en attente
de communication. Après 30 mn, Jean établit le dialogue entre la galerie
et le ravin extérieur, ce qui prouve que nous ne sommes pas loin les
uns des autres. A l'aide de nombreux coup de marteau des deux côtés,
nous repérons la position approximative où devrait ressortir la remontée
verticale en cours de désobstruction. Michel et Agnès rejoignent
Pascal et Jean sous terre et en passant améliorent le "soupirail". La
progression est maintenant plus aisée grâce à nos aménagements.
Après
une nouvelle séance de désobstruction dans ce boyau remontant, nous
repartons dans la nouvelle galerie dont la première salle
s'appelle "la salle sans suite", vu que Agnès, dans la précipitation,
après avoir pu passer seule l'étroiture qui n'était pas encore assez
large pour les autres, n'avait pas vu la lucarne qui donne accès au
reste de la galerie. Nous commençons à gratter au burineur le
remplissage dans le fond de la galerie (80 m de la salle) où le plafond
et le remplissage se rejoignent, dans l'espoir de trouver la suite de ce
beau volume. Cette désobstruction promet d'être longue.
Nous devons partir tôt car Agnès, Michel et Pascal rentrent sur Toulouse le soir même.
De toute façon, dos, épaules, doigts de mains et genoux ne veulent plus suivre. Il faut faire reposer les machines.
Dehors,
l'humidité nous accueille: comme ces 2 jours passés, il n'a pas fait
beau. L'odeur des feuilles mortes et des mousses nous revivifie.
A
noter qu'il n'y a pas assez de différence de température entre
l'intérieur et l'extérieur donc peu de courant d'air en ce moment de
l'année ... mais en sortant, le trou semble aspirer, intéressant ...