Samedi 16 nov : Participants : Pascal, Agnès, Nico, invités par SCA (Steve, Aliénor, Léo, Camille, Véronique).
Steve
nous conduit au col du chandelier à 15 mn du point de RDV. La
traversée est prévue dans le sens de la descente pour un -100/-150 max.
Nous rentrons à 10h. Configuration : Peu de cordes, avec des
courts puits, de petites montées et descentes avec des MC. La descente
dans le Vieux Lion commence sur des fers en U, un court boyau horizontal,
puis des ressauts équipés de barreaux, mènent sur 2 puits (18 m et 12
m) qui après un nouveau boyau, nous mène dans l'affluent du Corbeau à
-60 (squelette de corbeau au sol). De nombreuses MC permettent de passer
au-dessus de sous tirages, dont certains sont équipés dans l'objectif
de chercher un étage inférieur à ce réseau. Après un nouveau boyau, nous
arrivons à l'extrême amont du Chandelier, avec bivouac et chantier de
désobstruction d'un énorme siphon bouché. La galerie confortable est
vite coupée par un nouveau passage avec un boyau. Mais la suite est très
grande et témoigne de l'ancienne rivière, avec des gours à répétition,
qui déroule son tapis vers la sortie. Quelques barrières de calcite ou
chaos coupent le cheminement (cordes). Un boyau peu large permet le
passage sous l'une d'elle.
La galerie, de belle dimension,
conduit vers l'aval mais aujourd'hui, et après les pluies d'automne et
de la semaine, les gours sont pleins. Nous sommes déjà mouillés jusqu'à
la taille lorsque nous sommes arrêtés par un ressaut au bas duquel un
petit lac semble très profond. Nico et Pascal partent en reconnaissance
en longeant le bord avec de l'eau jusqu'à la taille et reviennent en
décrivant un passage bas avec plus de 3m de fond et juste de quoi passer
la tête au dehors. Steve ne peut pas vraiment dire si la suite est pire
car il constate qu'il n'a jamais vu autant d'eau dans ce réseau. Nous
décidons donc de faire demi-tour. Nous avons mis 4H30 pour arriver à ce
point avec un arrêt pause repas.
Steve laisse son kit à Léo et
part devant avec sa fille de 11 ans, inquiet car elle a froid. Juste
après, j'avance derrière Véronique et nous arrivons au fameux passage
étroit qui ne lui avait pas plu à l 'aller. Nous remontons d'abord une
corde, en haut le boyau s'ouvre sur la droite. Vero n'arrive pas à
passer, donc je la remplace et je m'y engage à mon tour les pieds en
avant. Malheureusement, ce n'était pas le bon passage, et il y a juste
derrière une grande verticale avec une coulée hyper-glissante. Je chute
de 12m et, en rebondissant sur un bombé à -8m, je continue ma chute dans
une autre direction, ma jambe se coince alors dans une fissure et je me
retrouve la tête en bas pendue à 5 m du sol, sur une
verticale absolue.. Mais il faut tenir pour ne pas continuer la chute.
Dans cette position, mon kit sort de mes épaules et termine au sol. Je
me sers de la jambe comme coinceur et me relève en cherchant des prises
de main. Une première concrétion casse, puis la main gauche trouve une
concrétion plus solide tandis que la main droite cherche à accrocher des
"choux fleurs". Véronique, restée au dessus, est terrifiée, elle crie
"Agnès parle moi, ça va ?" "Oui, mais je tiendrai pas longtemps dans
cette position". Je crie à mon tour pour demander de l'aide.
Pascal et moi passons devant et sortons à
17H00 soit 2H30 après la décision de faire demi-tour. Dehors, Pascal me
dit d'aller me changer et lui, reste au bord du trou tout mouillé à
attendre au cas où il faudrait y retourner. Je reviens à l'entrée du
trou à 18H00 après m'être changée. Steve et sa fille sont en train de
sortir. Puis à 18H30, c'est le tour de Camille et Léo... qui n'a pas les
clés car il explique avoir laissé son sac à Nico. Ce dernier sort à
19H00 avec Véronique et avec 2 sacs. Ils nous racontent qu'un amarrage
naturel à sauté lorsque Véro a commencé à monter, qu'il a fallu le
remettre ... et qu'avant ou après ... la pédale de Vero a cassé ! Que du
bonheur...
Tout le monde est de retour aux voitures vers
19H30... Il y a de la gelée partout avec 1 degré dans l'air. La nuit
offre un ciel étoilé sans nuage et sans pollution lumineuse, un ciel qui
vous absorbe et qui rappelle que l'univers est sans fin.
Nous
ne saurons pas où nous nous sommes arrêtés par rapport à la sortie du
Chandelier. Il faudra y retourner ...maintenant qu'on connaît ...mais à
l'étiage !
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