Cette année nous avons été hébergé dans le grand Manoir de FOUSSAC dans le lot près de Martel. Les premier arrivés, désorientés par la grande demeure, ont cherché 15 mn pour trouver comment y rentrer dans le noir. Arrivés plus tard, je répartis le groupe en mettant des étiquettes aux portes dans les chambres et lits disponibles. Je suis tout d'abord désorientée par l'agencement de ce manoir qui comporte 2 tours, plusieurs escaliers, chambre traversante, accès par des coins retranchés. Nous ne verrons pas de fantôme, pas meme Christine qui se retranche avec son petit chien dans l'entrée où se trouve l'armure. 3 salles de séjour, une salle de jeu et un billard sont à notre disposition pour ce WE qui s'annonce hivernal.
Participants : 39 inscrits dont 2 désistements
Samedi 14 dec: La cavité ciblée est le Nobel que Micas, spéléo de MIERS (10 mn du Manoir) doit nous ouvre, par une trappe. Il faudra marcher 1km dans les champs pour rejoindre cette entrée artificielle. Nous laissons un groupe de 15 personnes dont 2 enfants accompagnés de leur papa et 3 voitures pour le retour en navette, car un autre groupe de 13 décide de traverser en rentrant par le pertes de Ayrals en ressortant par le Nobel
Traversée perte des Ayrals-Nobel
La perte qui se trouve à la sortie du village est fermée par une grille. Mica nous ouvre là aussi l'accès. Un ruisseau s'y jette. Nous rentrons et passons sous la route pour rencontrer rapidement l'eau dans le méandre d'entrée. Il a fallu plus de 7 ans pour ouvrir cet accès, et c'est donc à 4 pattes que nous attaquons cette journée. Complètement mouillés dès les premiers mètres, nous subissons ces conditions car la suite , nous le savons, est de belles dimensions. Après 25mn, un premier ressaut équipé de barreaux indique la sortie des boyaux. Le ruisseau dévale de ressauts en ressauts et de puits en puits, et forme de jolies cascades qui nous accompagnent avec vacarme. En bas des plus grandes, le courant d'air est plus important et nous commençons à ressentir le froid. Arrivés au shunt du Serpent, nous mangeons et attendons les 3 derniers rentrés en décalage derrière. Devant nous, Bernard et Nico sont déjà partis. Après le repas, nous sommes enfin 11 à avancer ensemble. C'est toujours aussi magique que de découvrir un gros réseau avec ses grandes galeries et sa rivière capricieuse, tantôt cachée, tantôt en écoulement libre ...surtout après un si important chantier d'agrandissement. Cette rivière est un affluent de PADIRAC que l'on peut rejoindre après près de 14km de progression et qu'il est possible d'explorer post siphon 2 ... et par temps d'étiage, passer le siphon 3 et la voûte mouillante du siphon 4 (compter plus de 10 heures avec un groupe de 5 par le Nobel).
Après 30mn nous retrouvons Nico seul qui fait des escalades pour passer le temps, et 30 mn après, Bernard qui revient en signalant un bivouac et des fossiles labyrinthiques. La progression dans la rivière est coupée par des shunts fossiles et nous atteignons ainsi le bivouac 1. Il faudra encore plus de 1H00 pour arriver au Bivouac de l'Iguane et 20 mn de plus pour rejoindre la bifurcation vers la sortie fossile du Nobel. Là, j'avoue que ma mémoire m'a joué un tour. Après un passage caractéristique, je m'attendais à une galerie plus importante, et le méandre n'étant pas très large, je fais demi-tour pour regarder la topo que Didier détient dans sa poche. Celle-ci est recouverte de boue, et Didier passe sa grosse langue sur le film plastique afin de voir apparaître notre tracé. Oui, c'est bien là et de toute façon, Tic et Tac devant ne sont pas revenus ... et doivent certainement nous attendre.
La suite est équipée via des barreaux et des marches taillées au sol, ce qui facilite notre progression avec une parenthèse de plus de 200 m de laminoir à 4 pattes, entrecoupé de courts passages pour redresser le dos ( c'est bien fait quand même!). Nico et Bernard sortent les premiers (17H15), Lilian tente de les suivre. J'avance seule laissant le reste du groupe pas très loin, pour profiter des volumes et je retrouve Lilian qui a eu la bonne idée de faire demi tour se trouvant un peu isolé du reste du monde. Il ne s'était pas aperçu qu'il avait loupé la bifurcation vers la sortie, et avec un peu d'intuition, et sans lumière devant , dans un grand silence, il commençait à comprendre qu'il était seul. Dehors, il fait très froid à attendre les copains remonter car nous sommes tout mouillés, et les premiers filent dans la nuit tombante... Les derniers arrivent aux voitures vers 18H00 - TPST à 13 personnes : 7 heures.
Entrée par le Nobel ( 5 heures 15 personnes)
Les filles (10 et 8 ans) regardent l'entrée où il faut descendre une quinzaine de mètres d'échelle dans un tube creusé artificiellement. Après les premières minutes d'hésitation et accompagnées de leur papa, elles resteront vaillantes jusqu'au bout. Arrêt et demi-tour devant de laminoir. Le groupe s'étale dans les galeries et profite des équipements en fixe et de très belles formations d'aragonite, d'aiguilles de gypse et de fistuleuses en plafond.
Le soir : nous nous retrouvons autour de l'apéro vers
18H30 et après une douche chaude, il nous faut déjà laver les 35 kg de
moules pendant que certains ouvrent les huîtres. Le repas s'organise et
après les crêpes au nutella il est près de 22H30, c'est l'heure du
billard et des fléchettes. Dernier couché 2H00.
Dimanche :
balade pour un groupe autour de Floirac en partant du gîte,
nettoyage du matos dans la Dordogne pour d'autres. On mange les
restes... Ménage dans les chambres et sanitaires, et pièces communes....
après avoir trouvé les balais et serpillères cachés dans un recoin et
armoires du Manoir.
Le soleil nous accompagne pour le
départ vers Toulouse. Pour ma part, je laisse derrière moi les odeurs de
feuilles mortes et l'air frais du bord de la Dordogne pour retrouver
les avions de Blagnac ... rien à voir avec ce coin de poésie.
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