Le Chtulu Demoniaque (66)

Sortie 21 août : Participants : Pascal Agnes et Hugo des Pyrénées orientales 

Nous prenons un 4x4 afin de nous rapprocher de l entree. 2km de mauvaise piste plus loin , Hugo tente le demi tour pour se garer dans le sens du retour. Nous empruntons le lit du ruisseau sec et un chemin qui le poursuit jusqu a l entree du trou. Celui-ci s ouvre dans une trémie de gros blocs qu il faut désescalader sur  6 m environ et atteindre un point bas a -12m. Le chtulu est un système avec 2 entrées (l'autre située à 28 m au-dessus) et séparées par un siphon long de 20m et profond de 4, qui empêche la traversee même à l etiage. Ce réseau est complexe avec 12 km de topo. La traversee avec l Engoulevent devrait faire 6 à 8 km. Nous, nous nous sommes contentés d un reperage sur 2 km donc 4 A/R vu que nous venions de faire de bonnes courses en montagne avant.  Des le départ, nous sentons le possible piège a rat! En effet, le ruisseau sec est alimenté par le chtulu qui est une résurgence temporaire. L eau ressort egalement depuis l Engoulevent 28 m au-desus donc. La progression dans ce chtulu se fait dans d enormes volumes  d'ou l'eau peut arriver par dessus et par-dessous noyant la succession de siphons ensablés jalonnant le système. Des cordes en place facilitent les nombreuses  escalades et desescalades. Les premiers centaines de mètres sont marquées par une déficience d oxigene (19%) avec une sensation d essouflement qui devrait se calmer si on ne court pas, ce qui n a pas été le cas car nous y avons passé seulement 3h30 ..et avec le repas !! Cette cavite est réputée pour son engagement au vu des possibles crues et montées en charge spectaculaires bouchant potentiellement un des plus gros siphon de sable de la cavité. Une  fois les nombreux siphons noyés, ces derniers ont besoin de beaucoup de temps pour s' assécher a nouveau  ...brrr... Attention donc aux orages d ete...En fait, ce réseau se développe juste au-dessus de  l'énorme niveau de la nappe phréatique dont la sortie se trouve dans les gorges de Galalus a Tirounere (résurgence) dont on peut soupçonner sa présence à chaque passage de siphon.